mardi 14 août 2012

l'histoire de Martine

La petite Martine déménage à la campagne et achète un âne à un vieux fermier pour 100 Euros. Le fermier doit livrer l'âne le lendemain, mais justement le lendemain : "- Désolé Martine, mais j'ai une mauvaise nouvelle : L'âne est mort. - Bien alors, rendez-moi mon argent. - Je ne peux pas je l'ai déjà tout dépensé... - OK alors, vous n'avez qu'à m'apporter l'âne. - Qu'est ce que tu vas faire avec un âne mort ? - Je vais le faire gagner à une tombola. - Tu ne peux pas faire tirer un âne mort comme lot ! - Certainement que je peux, je ne dirai à personne qu'il est mort." Dans sa situation, le fermier se dit qu'il ne peut pas vraiment refuser. Il amène donc l'âne à la petite Martine. Un mois plus tard, il revient voir Martine : "- Qu'est devenu mon âne mort ? - Je l'ai fait tirer au sort. J'ai vendu 500 billets à 2€ : ça m'a fait une recette de 1 000 Euros !! - Et personne ne s'est plaint ? - Seulement le gars qui a gagné mais je lui ai rendu ses 2 Euros et il n'a pas fait d'histoire !" Maintenant à vous de jouer ! • Que représente l'âne ? • Qel est le métier de Martine ? • A quoi sert la tombola ? Réponse : - L'âne est une créance qui peut se dévaloriser jusqu'à ne plus valoir grand-chose. - Martine est un structureur qui crée des produits adossés à un sous-jacent qui n'a plus de valeur. - La tombola permet de revendre un produit pourri à une multitude d'investisseurs ; on appele cela la dispersion ou la mutualisation du risque. On peut sûrement trouver d'autres interprétations à cette histoire. En tout cas, voilà un moyen sympathique et sans catastrophisme d'apprendre la finance à vos enfants ou à tous ceux qui s'intéressent à notre environnement économique et financier sans être pour autant spécialistes.

mercredi 8 août 2012

vendredi 3 août 2012

Lettre de Philippe Bouvard à François Hollande

"Je ne suis pas un héritier. Je n’ai jamais disposé d’un franc, puis d’un euro que je n’aie gagné à la salive de ma langue ou à l’encre de mon stylo. Je profite d’une aisance qu’il ne m’est possible de sauvegarder qu’en continuant à travailler – à 82 ans – dix heures par jour et 365 jours par an. J’ai élevé de mon mieux mes enfants. J’aide mes petits-enfants à poursuivre les études qui n’ont pas été à ma portée. J’ai toujours payé mes impôts sans un seul jour de retard et sans un mot de remerciement. J’ai financé des porte-avions que l’on ne m’a pas admis à visiter, des bâtiments officiels à l’inauguration desquels on a omis de me convier. Et ne voilà-t-il pas qu’un énarque, entretenu depuis sa majorité par les contribuables voudrait me faire honte de ce que je gagne avant de me déposséder de ce qui a échappé à la triple érosion du fisc, de l’inflation et des emplettes inutiles ! Je suis un créateur et un mainteneur d’emplois. Je fais vivre des proches dont certains m’accompagnent depuis plus de trente ans et que le candidat socialiste (puisque c’est de lui qu’il s’agit) projette implicitement de diriger vers les Assedic. Or, en quoi ai-je démérité ? Ai-je volé quelque chose à quelqu’un ? N’ai-je pas donné au fur et à mesure que je recevais, persuadé que la dépense constituait le plus efficace acte social ? J’ai perçu quelques heures supplémentaires, mais aucune subvention. Je n’ai touché d’autre argent public que la maigre solde d’un sous-officier durant mes quinze mois de service militaire. Je n’ai jamais bamboché aux frais d’une république qui examine à la loupe les additions de restaurants de ses dignitaires mais qui continue à les régler. Je n’ai jamais fréquenté de paradis fiscaux. On chercherait en vain la plus petite niche chez moi depuis que j’ai cessé d’avoir des chiens ! Une seule fois, je me suis délocalisé dans le cadre de la loi Pons à la coûteuse faveur d’un investissement hôtelier dans les Dom-Tom qui m’a fait perdre 100% de ma mise. A la distribution des bonus, des stocks options et des dividendes, j’ai toujours été oublié. Mon casier judiciaire est vierge. Mon courage est intact. Je ne suis pas un damné de la terre. Mais je ne suis pas non plus un profiteur ou un esclavagiste. Je ne suis protégé de personne, sauf du public auquel je dois la longueur de mon parcours. J’ai mes opinions mais je n’ai jamais adhéré qu’au parti des amoureux de la France. J’ai versé à la collectivité davantage que je n’en ai reçu : pas un jour de chômage et une seule nuit d’hospitalisation en six décennies. Je me situe sans honte mais sans fierté excessive dans cette classe moyenne qu’on souhaite faire disparaître en nivelant notre société par le bas. Je refuse autant d’être culpabilisé par un politicien (qui voudrait que l’on prenne son inexpérience pour de la normalité) que la France accorde sa confiance à un homme que l’Europe prive de la sienne et qui, bien qu’ambitionnant de devenir le gardien de la constitution ne paraît pas s’être préoccupé de la constitutionnalité de ses propositions. Quant à moi, j’aurais nourri mes enfants, bâti des maisons, planté des arbres. Mission accomplie". Philippe Bouvard